1. Ne pas écouter
Ne pas écouter peut conduire à des erreurs de jugement, à des conflits, à une perte de confiance et à une démotivation. Un bon gestionnaire doit être capable d'écouter les besoins, les opinions et les rétroactions de ses collaborateurs, de ses clients et de ses partenaires. L'écoute permet de comprendre les attentes, les motivations et les difficultés des autres, et de trouver des solutions adaptées et innovantes. Pour exercer un bon leadership, il est donc nécessaire de développer des compétences d'écoute active, d'empathie et de communication efficace.
2. Traiter ses employés inéquitablement
L’équité est un fondement de la mobilisation et les employés s’attendent à être traités de manière équitable. Cependant, la perception de l’équité peut varier d’une personne à l’autre. Par exemple, dans une situation où une excellente employée arrive souvent en retard de quelques minutes, les autres membres de l’équipe peuvent avoir l’impression d’être traités de manière injuste si le gestionnaire ne dit rien. Gérer avec équité ne signifie pas considérer tout le monde de la même façon, mais plutôt que chacun ait une perception d’être estimé impartialement. Il est important pour un gestionnaire de parler à un bon employé d’un comportement mineur inadéquat pour éviter un sentiment d’iniquité chez les autres.
3. Être autoritaire
Être autoritaire peut créer un climat de méfiance, de peur et de résistance au sein de l'équipe. Au lieu de favoriser la créativité, la coopération et l'innovation, un gestionnaire autoritaire risque de provoquer la frustration, le désengagement et le conflit. Un gestionnaire doit savoir inspirer et motiver ses collaborateurs, sans les contraindre ni les dominer. Il doit ainsi adopter un style plus participatif, qui implique les membres de l'équipe dans la prise de décision, les valorise et les responsabilise.
4. Ne pas être un modèle
Ne pas agir comme un modèle à suivre peut nuire à la crédibilité, à la confiance et au respect du gestionnaire. S’il va à l'encontre des valeurs, des règles ou des objectifs qu'il prône, il risque de perdre l'adhésion et le soutien de son équipe. Un gestionnaire doit être capable de montrer l'exemple à ses collaborateurs, de les inspirer et de les motiver tout en restant cohérent entre ce qu'il dit et ce qu'il fait, et se remettre en question au besoin.
5. Ne pas être ouvert d'esprit
Les gestionnaires doivent être ouverts d’esprit et prêts à entendre les opinions et les perspectives différentes de leur propre point de vue. Ils doivent encourager la participation non seulement à la réalisation d’un projet, mais aussi à la recherche d’idées et de solutions. Cela stimule la créativité, l’ouverture et l’engagement des gens. La stratégie gagnante par excellence est de manifester du respect, de l’écoute et de l’empathie. Montrer qu’on a saisi le message de l’autre favorise la communication et instaure la confiance.
6. Ne pas déléguer suffisamment
La délégation permet de répartir les responsabilités, d'optimiser la productivité, de motiver et de développer les compétences de l'équipe. Pour déléguer efficacement, il faut identifier le travail qui peut l'être, choisir les bonnes personnes selon leurs priorités et leurs aptitudes, leur donner des instructions claires et de la rétroaction constructive, et les accompagner dans la réalisation des tâches. La délégation n'est pas une façon de se décharger des tâches que l’on n’a pas envie d’effectuer, mais une méthode pour créer un climat de confiance et de collaboration au sein de l'organisation.
7. Ne pas avoir de vision claire
Sans une vision claire, le gestionnaire risque de se perdre dans les détails, de se laisser distraire par les obstacles ou de se décourager par les difficultés. Il doit savoir ce qu'il veut accomplir, de la manière dont il va le faire et des résultats qu'il espère obtenir; sans oublier de communiquer efficacement sa mission à ses collaborateurs, de les motiver et de les inspirer à travailler ensemble vers un objectif commun.
8. Être trop focalisé sur les résultats à court terme
Vouloir trop se concentrer sur les résultats à court terme peut conduire à des décisions précipitées, à une perte de motivation des collaborateurs et à une négligence des opportunités d'innovation et d'amélioration. Un bon gestionnaire doit avoir une vision à long terme et ne pas se laisser distraire par les fluctuations temporaires des indicateurs de performance en définissant des objectifs stratégiques précis et en communiquant clairement sa vision.
9. Ne pas manifester suffisamment sa reconnaissance
Les dirigeants qui ne reconnaissent pas suffisamment les efforts des membres de leur équipe peuvent les décourager et les frustrer. Nous sommes dans un marché dominé par les employés. Les entreprises qui n'ont pas adapté leurs pratiques de gestion et qui restent dans un mode de contrôle et de commande risquent de voir partir leur main-d’œuvre qualifiée dans laquelle ils ont investi temps et argent. Ainsi, pour faire preuve de reconnaissance, les gestionnaires doivent se montrer à l'écoute, capables de communiquer et de mobiliser leur équipe.
10. Être rigide
Être trop rigide, c'est imposer sa vision sans tenir compte des besoins, des attentes et des opinions des autres. Cela peut créer du ressentiment, de la frustration et de la démotivation au sein de l'équipe. Un gestionnaire rigide peut aussi manquer d'ouverture et de créativité face aux défis et aux opportunités qui se présentent. Il risque de passer à côté de solutions innovantes ou de collaborations fructueuses. Au contraire, un bon gestionnaire doit savoir s'adapter aux situations et aux personnes qu'il dirige. Pour éviter ce piège, il doit manifester de la flexibilité et de l’empathie tout en encourageant la participation et la rétroaction de ses collaborateurs.
Pour conclure
Le leadership est une compétence clé pour tout dirigeant souhaitant guider son équipe vers le succès. Cependant, de nombreux obstacles peuvent se présenter chaque jour, pouvant nuire à leur carrière et à leur efficacité, ainsi qu'au bon fonctionnement de leur équipe. Pour éviter ces obstacles, il est important de prendre du recul, d'être objectif, de déléguer des tâches, de prioriser les objectifs, d'innover, d'écouter les membres de son équipe, de les motiver et d'apprendre de ses erreurs.
Pour aller plus loin :
Gestion d'équipe : résoudre les comportements inadéquats avec la méthode Virage 180Voir toutes les formations en Leadership et pratiques de gestion
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Photo de Florian Steciuk sur Unsplash